Après vous avoir parlé de mon papa hier, maintenant, place à la personne qui compte plus que tout pour moi, c'est mon épouse. Aujourd'hui, c'est notre anniversaire de mariage : 17 ans. C'est beau !

Au cours de ces 17 années, nous avons partagé des moments merveilleux : l'arrivée de nos filles qui nous comblent de bonheur tous les jours. Mais aussi, l'entrée dans la maladie et ces 7 années durant lesquelles, je n'ai pas eu 5 minutes de répit, sans douleurs intenses. Le plus difficile à gérer dans ces moments là, ce n'est plus les douleurs, mais « le ras le bol », face à la souffrance incessante. Il faut alors pouvoir se sentir soutenu par ses proches pour ne pas baisser les bras. Mon épouse a été remarquable durant cette période, elle a su être conciliante, confidente et j'ai pu ainsi me ressourcer au quotidien à ses côtés. Nous avons pu sortir ensemble de ce combat.

Après cette période, qui vous rend malgré tout encore plus endurant face à la douleur, fort heureusement, j'ai pu intégrer un protocole anti-tnf, car j'étais arrivé au bout de ce que je pouvais supporter. A cette époque, je ne pouvais quasiment plus marcher, je ne pouvais plus me servir de mes mains et j'avais des douleurs partout. En plus, le moral était au plus bas car j'avais épuisé sans succès tous les protocoles médicamenteux classiques. Je n'avais plus aucune espérance. Et pourtant, je me trompais...

Mon état clinique nécessitait une intégration dans un protocole de médecine d'exception : la biothérapie. J'ai accepté de rentrer dans ce protocole et ce fut un petit miracle.

En effet, dès les premières injections d'HUMIRA, j'ai été très réactif et j'ai ainsi pu, en 2 ou 3 mois supprimer tous les médicaments que je prenais au quotidien : anti inflammatoire, cortisone, traitement de fond, anti-douleurs.

La vie change forcement et nous pouvons revivre en famille désormais quasiment normalement.

De ce fait, vivre au côté d'un malade, c'est certes un sacerdoce, ça renforce les liens et cela permet d'entrevoir des jours meilleurs.